Développement des connaissances

Depuis la reconnaissance de la violence conjugale comme problématique sociale dans les années 80, le développement des connaissances s’est fait sous plusieurs angles et à partir de divers modèles : féministe, neurobiologique, théorie de l’apprentissage social, psychodynamique, développemental, systémique et autre.

Ces travaux ont notamment permis de mieux circonscrire les différentes composantes de la violence (formes, cycle, sévérité, contextes, impacts, dynamiques, rapports sociaux de pouvoir et dangerosité). Ils aussi permis de mieux comprendre les facteurs de risque et les facteurs de protection en cause (sociaux, développementaux, relationnels ou circonstanciels).

En ce qui a trait à l’abandon de l’usage de violence et à l’intervention psychosociale s’y rattachant, plusieurs recherches ont aussi été menées et ont permis de mieux documenter les approches et les modalités susceptibles de contribuer à la responsabilisation et au changement chez les personnes concernées. De façon générale, on sait déjà que les activités d’intervention psychosociale aident à favoriser le refus de la violence, au développement des habiletés des capacités de tolérance à la frustration, au contrôle de l’impulsivité, à la régulation de l’humeur et de l’estime de soi. Elles permettent aussi de favoriser le développement d’une représentation nuancée de soi et des autres, de la capacité d’intimité, de l’autonomie et des habiletés de communication (Capaldi et Langhinrichsen-Rohling, 2012). Cela dit, il reste encore beaucoup à faire, sur le plan de la recherche, de manière à bien saisir la complexité des situations, à développer des approches spécifiques et à apparier les pratiques aux divers cas rencontrés.

C’est dans cet esprit que Via l’anse contribue régulièrement à travaux de recherche. Durant les dernières années, ces travaux ont notamment porté sur les étapes de changement, sur la construction sociale de la problématique et sur la responsabilisation. Via l’anse a aussi contribué directement à lancer et à soutenir des projets de recherche sur les enjeux suivants : le repérage et la référence de la clientèle, les demandes d’aide chez les hommes, la prévention des homicides conjugaux, l’aide aux victimes masculines, l’intervention auprès des femmes ayant des comportements violents et, plus récemment, la documentation des facteurs associés.